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samedi 31 août 2019

LA PENSEE NEOLIBERALE

À partir des années soixante-dix, on assiste à une nouvelle étape dans l’histoire de la pensée économique avec la fin de la période keynésienne : C’est la phase néolibérale, Ce changement a comme cause et comme conséquence l’application de politiques néolibérales et la mondialisation, Pour présenter cette doctrine néolibérale nous allons commencer par préciser le terme de néolibéralisme pour ensuite traiter les raisons de sa formation et enfin analyser ses principes base :

- Qu’est ce qu’on entend par néolibéralisme ?
- Comment il a été mis en place ?
- Quels sont ses principes de base ?

Le néolibéralisme : une version contemporaine du libéralisme
Le terme de néo-libéralisme désigne le renouvellement des thèses économiques libérales, à partir de la fin des années 1970, qui critiquent le développement d’un État-providence dans les pays développés après 1945.
Contrairement aux keynésiens, les néolibéraux défendent, le retour au marché selon des considérations qui vont de l'efficacité économique du marché à la liberté de l'individu, et recommandent la restriction des interventions étatiques dans l'activité économique pour enrayer le chômage et l'inflation caractéristiques des années 1970 (stagflation)
Le néolibéralisme s’appuie sur une diversité de courants théoriques dont les principaux sont ; le monétarisme, la nouvelle économie classique , l’économie de l’offre
Au monétarisme de M. Friedman et F Hayek a succédé, dans les années 1980, la « nouvelle économie classique » (R. Lucas, R. Barro...), en référence explicite à l’économie classique que Keynes avait attaquée. Poussant à la limite l’idée de la rationalité de l’Homoœconomicus, cette école fait l’hypothèse que tous les marchés sont toujours en équilibre, et que les individus utilisent rationnellement toutes les informations dont ils disposent.

Ils peuvent prévoir, en particulier, les effets de toutes les politiques économiques, qui sont donc inefficaces. Pour la nouvelle économie classique, tout chômage est volontaire et résulte d’un choix des travailleurs. À la frontière extrême du néolibéralisme, on trouve les économistes de l’offre (Laffer) qui prônent la réduction des impôts des plus riches et la suppression radicale des programmes de protection sociale qui servent à protéger paresseux et déviants. Les thèses néolibérales ont, en large partie, inspiré les politiques économiques appliquées par la plupart des pays occidentaux durant les trois dernières décennies. (Ouverture, libéralisation, etc)


1. - LA FORMATION DU NÉO-LIBÉRALISME

Depuis le XIX' siècle, jusqu'à nos jours, le libéralisme a connu une mutation importante ou plus exactement il a disparu puis reparu sous une nouvelle forme. Il y a d'abord eu la fin du libéralisme traditionnel puis l'apparition du néolibéralisme et le développement progressif de celui-ci.

1.1. - LA FIN DU LIBÉRALISME TRADITIONNEL

Dès le XIX' siècle, l'apparition de crises économiques, la conscience des inégalités et des injustices sociales avaient suscité une vive critique du libéralisme traditionnel. Les socialistes contestaient la doctrine du laisser faire. Et dès cette époque, certains auteurs libéraux avaient révisé certains aspects de la doctrine : c’est le cas de Stuart Mill puis d'Alfred Marshall en Angleterre, de Frédéric List en Allemagne, etc. La révision de la théorie économique classique par les néoclassiques avait également entraîné vers la fin du XIXe siècle des conceptions nouvelles de l'économie de marché : Léon Walras en particulier avait élaboré toute une théorie de la « politique sociale » indispensable, selon lui, à la constitution d'une économie de marché économiquement efficace et socialement juste.

Cependant
Toutes ces évolutions n'avaient pas réduit l'adhésion, plus ou moins nuancée, de la grande majorité des économistes aux principes essentiels du libéralisme traditionnel et la confiance dans les mécanismes de rééquilibre d'une économie du laisser-faire et du laisser passer. Le libéralisme traditionnel n’est abandonné qu'à la suite des grands événements du XXe siècle (La première guerre mondiale, la révolution soviétique, et surtout la cris de 1929), En effet, c’est la crise mondiale de 1929 qui provoqua l'abandon quasi général de la doctrine libérale en raison de l'ampleur et de la durée de la dépression, de l'absence de retour automatique à l'équilibre et de la gravité des conséquences sociales et politiques qu'elle entraîna. Et la parution en 1936 de la « Théorie générale » de Keynes acheva de détourner définitivement la grande majorité des économistes de la doctrine libérale. Les trente glorieuses 1945 – 75 (Trente années de croissance soutenue dans les pays industrialisés)

1.2. L’apparition du néolibéralisme

Plusieurs raisons expliquent le virage libéral pris par les politiques économiques au niveau mondial qu’on peut résumer dans :
- L’échec des politiques keynésiennes interventionnistes face aux chocs pétroliers des années 70
- L’arrivée au pouvoir dans les pays développés de dirigeants se réclamant du libéralisme
- L’effondrement des économies de l’Europe de l’est

à suivre

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